Les combats d'une enfance volée.
Le 17 mars 1960, une petite fille naît à la Pitié-Salpêtrière... Mais elle est " issue du péché " ! Sa mère devant aller se reposer en sanatorium, elle est donnée, par l'entremise d'une communauté de sœurs franciscaines, à une " bonne chrétienne " en mal d'enfant. Malgré tous ses efforts, la vraie mère ne pourra jamais récupérer sa fille.
Pour l'enfant, ce seront des années de mauvais traitements, de terribles doutes sur sa légitimité qui la conduiront adulte au bord de la folie.
Après quarante ans de recherches obstinées, elle acquiert enfin la certitude que ces parents-là sont des imposteurs. C'est la confirmation qu'elle n'était pas folle, mais aussi la terrible découverte d'une vie entière de mensonges. Elle pourrait se décourager lorsque l'administration hospitalière l'informe qu'elle est " née sous X ", ce qui interdit de lui dévoiler le nom de sa mère, ou quand d'autres prétendent que cette dernière est décédée.
Cette nouvelle la broie, mais son intuition est plus forte encore. Au terme d'une lutte contre l'administration, le clergé et sa propre famille la conduisant de détective en généalogiste, d'associations en avocats, elle réussit à retrouver sa mère. Bien vivante ! Et elle apprend enfin la vérité sur le rapt dont elle a fait l'objet.
Malheureusement, sa mère décède six mois plus tard.
Elle continue à se battre pour faire officiellement partie de sa vraie famille, et retrouver les nom et prénom que ses vrais parents lui avaient donnés. Après un long et difficile combat juridique – unique dans les annales judiciaires –, sa fausse mère est reconnue coupable de son enlèvement. La congrégation échappe à toute poursuite... Elle est actuellement en procès avec la Pitié-Salpêtrière.
Quarante-huit ans plus tard, elle retrouve son véritable prénom : Rozenn, son nom : Monereau, et signe ici un ouvrage non seulement émouvant et déchirant, mais qui dénonce tout un système pervers dont la loi sur l'accouchement sous X est l'épicentre.