Pour vivre dans les Alpes, l’homme a été contraint de composer avec la pente. De longue date, il a ainsi imaginé des systèmes lui permettant, sinon de s’en affranchir, du moins d’en jouer en se servant des lois de la pesanteur, que ce soit pour le transport des balles de foin, le débardage des billes de bois ou… le plaisir des sports d’hiver.
Et si une alternative plus douce à nos modes de transports habituels voyait le jour dans les Alpes ? La transition énergétique est aujourd’hui dans tous les esprits pour remplacer le tout-pétrole ou le tout-nucléaire, mais on oublie parfois d’évoquer ces autres solutions plus douces que représentent les transports par câble, nettement moins énergivores et dont l’impact sur le foncier est quasiment négligeable.
Si les premiers systèmes téléportés réalisés à partir de cordes de chanvre et de traction animale sont avérés dans les Alpes japonaises dès le XIIIe siècle ou en Autriche au XVIe siècle, funiculaires, téléphériques et autres remontées mécaniques ont bel et bien été principalement développés dans les Alpes (ainsi qu’en milieu urbain) bien avant que ne naisse la civilisation des loisirs, lors de la révolution industrielle et en parallèle avec la naissance du transport ferroviaire.
Aujourd’hui, le transport par câble revient sur le devant de la scène avec des réalisations spectaculaires dans des villes comme Rio de Janeiro ou New York. Des installations dont la conception utilise l’expérience acquise en montagne dans les stations de sport d’hiver pour accroître confort et sécurité des usagers.