Pour la première fois de son histoire, la Belgique endosse le rôle d’occupant. En décembre 1918, ses troupes franchissent la frontière allemande et s’installent sur la rive gauche du Rhin, de Clèves à Aix-la-Chapelle. Elles y resteront plus de dix ans.
Occultée de la mémoire collective, cette expérience d’occupation inversée, jusqu’ici étudiée sous des angles particuliers, fait dans ce livre l’objet d’une approche globale qui combine les dimensions politiques et militaires, sociales et culturelles.
Résultat d’une enquête minutieuse menée dans les archives belges et étrangères, cet ouvrage revient sur une cohabitation plurielle et complexe entre Belges et Allemands. Le récit s’attarde sur les stratégies de pouvoir, de résistance et de rapprochement mises en œuvre. Il fait entendre les voix souvent discordantes des civils et des militaires, donnant la parole aux petits et aux grands. En toile de fond, il suit l’évolution des mentalités, en Belgique et en Allemagne occupée, au cours de la décennie suivant la fin de la Grande Guerre.