Après sa mort, Nerval tombe quasiment dans l'oubli jusqu'à la fin du XIXe siècle. Ce n'est qu'en 1894 que Rémy de Gourmont réédite Les Chimères et fait l'éloge de l'Idéalisme. D'autres redécouvrent la perfection classique de sa prose qu'ils opposent à l'obscurité du Symbolisme.
Au XXe siècle, Gérard de Nerval s'impose comme la figure emblématique d'une lignée d'écrivains qui ont voulu réenchanter le monde. Son œuvre, écriture du rêve plus sensible à la réalité qu'on a voulu le dire, instaure une révolution du langage poétique, ouvre la voie à Proust, Apollinaire, Breton ou encore Bonnefoy, et le consacre, au miroir du temps, comme l'un des pères fondateurs de la Modernité.