L’aide au développement peut-elle combler ce que les experts appellent la fracture Nord-Sud ? Avec quelque 100 milliards de dollars, l’aide est très réduite par rapport à d’autres flux de la mondialisation (plus de 700 milliards de $ par an pour les investissements directs à l’étranger, plus de 1700 milliards de $ par jour pour les échanges financiers), mais elle représente le principal vecteur de solidarité entre les pays dits développés et les pays en développement, et le seul mécanisme financier public associé à la globalisation.
Cet ouvrage constitue une introduction simple et pédagogique aux multiples facettes de l’aide au développement. Il en présente les institutions, façonnées depuis la colonisation et la Seconde Guerre mondiale, les politiques, notamment en matière de lutte contre la pauvreté, et les multiples instruments. Il explique par ailleurs les grandes questions qui structurent la pensée du développement : pourquoi l’aide est-elle contestée ? L’aide est-elle efficace ou alimente-t-elle la corruption ? La dette des pays pauvres est-elle honteuse ? Les politiques d’aide sont-elles bien coordonnées ?
Enfin, la partie de débats revient sur les principaux acteurs de l’aide : institutions financières internationales et Nations unies, ONG et coopération décentralisée, États-Unis, Japon et bailleurs émergents. Une place particulière est faite à l’aide française, autant parce que le public visé est francophone que parce qu’il s’agit d’une aide importante au niveau du G8, de l’Europe et de l’ensemble de l’OCDE.
