"À soixante-et-un an, Jean Le Cam lors d’un Vendée Globe de légende a fait rêver tout un pays confiné. L’histoire d’un héros malgré lui."
On ne présente plus Jean Le Cam, alias «le Roi Jean », le héros du Vendée Globe, qui nous a tant ému et réjoui tout au long de son tour du monde. Son aura n’a jamais été aussi grande, sauveteur de Kevin Escoffier, navigateur au palmarès légendaire, quatrième de la course en dépit d’un bateau moins performant, Jean Le Cam est le héros que la France entière adore. Gouaille, bon sens, humour, modestie, à soixante-et-un an Jean Le Cam n’a rien perdu de sa superbe.
Quoi de mieux que de l’entendre se raconter dans ces entretiens au «long cours » avec l’une des plus fines plumes du sport, son ami Jean-Louis Le Touzet, et tous deux de nous conter une vie digne d’un roman.
De son enfance à Châteauneuf du Faou aux premiers bords avec à quatorze ans son père à bord de Mervent, l’Armagnac familial, à La Forêt-Fouesnant, entre le Cap Coz et Concarneau, dans le Finistère Sud. De ses premières victoires locales, à son apprentissage aux chantiers Pichavant à Pont l’Abbé, de la création avec ses amis Hubert Desjoyeaux et Gaëtean Gouerou, le trio fondateur du chantier CDK. De sa rencontre avec Tabarly, en tant que jeune appelé à bord de Pen Duick VI pour un tour du monde en équipage aux premières navigations transatlantiques sur les multicoques Jet Services, Fleury Michon, ces machines qui feront tomber le record de l’Atlantique. De la casse de la route du Rhum en 2002 à son entrée dans «la carrière » de solitaire tourdumondiste tardivement, en 2004 décrochant la deuxième place du Vendée Globe.
Mais aussi ses victoires, ses naufrages et ses sauvetages, ses échecs, ses projets architecturaux, ses silences bruyants, l’importance des femmes dans sa vie (sa mère et ses sœurs, sa femme Anne et ses filles), la mort de son père.
C’est l’histoire d’un homme immense et humble qui jamais ne retient les larmes quand elles viennent, danse, rit, chante parfois sur son bateau.