« Duel de faussaires est remarquable. Bradford Morrow est remarquable. Un oiseau rare, sur cette planète ». Michael Cunningham
Cela commence brutalement : « On ne retrouva jamais ses mains. »
Adam Diehl, collectionneur de livres rares, a été agressé et mutilé dans sa maison de bord de plage à Long Island. Il mourra des suites de ses blessures sans avoir repris connaissance.
On est en droit de se demander : pourquoi les mains ?
Le narrateur, son ami et beau-frère, est conscient du symbole : faussaire de grand talent, il s’est fait pincer il y a quelques mois. Les mains, c’est tout pour qui veut imiter à la perfection l’écriture de William Faulkner. Ou reconstituer à partir de quelques faits avérés une correspondance de Conan Doyle inexistante…
Lorsque entre en scène un autre collectionneur, auteur de lettres de menaces signées « Henry James », c’est la panique dans le foyer douillet de notre narrateur.
Le maître chanteur serait-il le meurtrier ? Que veut-il au juste ? Comment le confondre sans devoir avouer certaines choses ?
Un duel démoniaque et subtil s’engage entre les deux hommes sur leur terrain favori : le milieu très fermé de la bibliophilie.
Bradford Morrow, 65 ans, a fait ses études à l’Université du Colorado à Boulder. Auteur de six romans, sélectionné pour le PEN/Faulkner Award et lauréat du O'Henry Prize, il enseigne la littérature à Bard College et a fondé la revue Conjunctions. Il vit à New York.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Philippe Loubat-Delranc