Dans la prison de Badajoz, un condamné relate longuement sa vie. Le dernier acte va être sanglant : c’est sur Pascal Duarte que la mort va frapper, après avoir tracé autour de lui un cercle de meurtres et de croix. Nul ne peut vivre auprès de cet humble paysan d’Estramadure. A son contact les existences s’effritent : celles de ses enfants, de sa femme, de ses proches, de sa mère enfin — comme s’effrite la terre d’Espagne tuée par le soleil et “le vent mauvais et perfide”. La fatalité a marqué Pascal Duarte du signe de la mort. Comme les héros des grandes tragédies classiques “voilà un modèle — un modèle qu’il ne faut pas imiter mais fuir”.
Dès sa publication, en 1942, La famille de Pascal Duarte a été tenu pour le chef-d’œuvre de Camilo-José Cela. Traduit en plusieurs langues, il a placé son auteur au premier rang des romanciers espagnols.
“L’œuvre est farouche, âpre, belle dans sa noirceur qui n’est pas opacité. On y retrouvera ce climat ardent, où les êtres se consument et se dévorent, d’une Espagne bien peu conventionnelle, telle que nous l’a révélée le théâtre de Lorca, terre prédestinée des jeux du ciel et de l’enfer.” Alain Palante, La France catholique.
“Livre à la fois tendre et impitoyable […] L’amère saveur d’un écrivain dans lequel, au-delà de toutes les options politiques, nous reconnaissons une âme fraternelle.” Preuves.