Cet ouvrage se veut une lecture rhétorique de quelques problèmes-clés ayant marqué la période qui s'étend des débuts de la révolution scientifique du XVIIe siècle (Kepler, Galilée, Descartes) jusqu'au moment où, au XIXe, une autre se prépare (Carnot, Maxwell).
Une telle sorte d'analyse se fonde sur le fait qu'avant d'intervenir dans les efforts de persuasion, certains schèmes «poétiques» (récits d'expérience de pensée, images récurrentes, etc.) sont déjà présents et actifs dans la formation et l'acceptation de toute représentation nouvelle. C'est pourquoi la «rhétorique profonde» que nous propose ici Fernand Hallyn ne se contente nullement d'éclairer les procédés de la science qui interviennent dans la communication de positions, de démarches ou de résultats, mais vise d'abord à étudier ses formes d'invention et de découverte.
Saisir la démarche scientifique en train de se faire comme un cas particulier de la problématique générale de la créativité - bref explorer plus avant la voie ouverte dans La Structure poétique du monde - tel est donc l'enjeu de ce volume.