L’œuvre, au sens le plus large, c’est l’activité, le travail, tout ce que l’homme a produit depuis des millénaires : outils, monuments, inventions. Mais on réserve de plus en plus ce terme aux objets, matériels ou idéaux, qui incorporent un ensemble de signes esthétiques mis en ordre par un esprit créateur, à ces systèmes symboliques qui contribuent à renouveler les productions culturelles héritées de la tradition. On peut en ce sens opposer aux produits anonymes de l’activité humaine les œuvres et les textes signés par leurs auteurs.
Le sceau de l’œuvre, c’est d’abord le nom de l’auteur ou de l’artiste. Mais c’est aussi, entre autres, la marque stylistique qu’y « imprime » son créateur, lors même que son nom n’y figure pas ou plus. Quelles sont la nature et la fonction de ces diverses formes de « signature » ? Ont-elles toujours existé au cours de l’histoire ? De quelle manière le sceau de l’auteur est-il toujours présent dans les divers types d’œuvres ? Telles sont les questions qu’explore ce livre novateur, à la croisée de l’esthétique, de la poétique et de la sociologie.