L’œuvre de Louis Marin se compose de deux ensembles très différents dans leur style comme dans leur circulation. D’une part, une série de grands livres dont certains ont connu, fort tôt, une réputation internationale. De l’autre, quelque trois cents articles qui témoignent des cheminements de sa recherche et de son enseignement, de la diversité aussi des domaines dans lesquels son travail s’est déployé. Ils explorent en tous sens le « corpus » esthétique, théologique et politique de l’âge classique, à la lumière des débats épistémologiques et philosophiques nés dans les « années structuralistes », puis reformulés en profondeur après elles.
Voici donc une réflexion, entre lire et voir, sur la représentation. De la fable au récit, de la carte au tableau, l’analyse pointe les limites de la représentation, là où la voix s’énonce, là où le cadre découpe, là où la représentation s’institue de ces marges : c’est à l’arpentage de ces failles que ces textes nous invitent.