L’utérus artificiel
Après la pilule contraceptive, l’insémination artificielle, la fécondation in vitro, une prochaine étape sera l’utérus artificiel. Sans doute cette technique aura-t-elle d’abord des fonctions thérapeutiques, remplaçant les incubateurs pour maintenir en vie les grands prématurés.
Mais personne n’est dupe. Les techniques de procréation, initialement développées à des fins médicales, débordent inévitablement ces indications strictement thérapeutiques. Ainsi, les utérus artificiels seront utilisés pour des « désirs d’enfant » que la procréation naturelle ne permet pas de satisfaire.
Tout en exposant les conditions de réalisation de l’utérus artificiel, Henri Atlan prend la mesure des retombées sociales et culturelles, économiques, politiques, religieuses, voire métaphysiques, de cette nouvelle technique.
Henri Atlan
Médecin, biologiste et philosophe, professeur émérite aux universités de Paris VII et de Jérusalem, directeur d’études à l’EHESS, il a notamment publié, aux Éditions du Seuil, dans "La Librairie du XXIe siècle", les deux tomes des Étincelles de hasard (1999 et 2003).