De 1815 à 1885, la France aura vu se succéder dans une logique trépidante six régimes : la brève résurrection de l'Empire, la Restauration, la monarchie de Juillet, la IIe République, le Second Empire, la IIIe République. «Stupide XIXe siècle», ironisera Léon Daudet.
Au cours de celui-ci, les hommes de lettres ont participé à tous les combats politiques. Quel que soit le régime, quelles que soient leurs tendances, ils paient de leur personne, de leurs deniers. Ils créent des journaux, des revues, s'engagent dans leurs articles, dans leurs œuvres mêmes. Ils affrontent parfois la prison ou l'exil. Pour que triomphent leurs idées, ils se jettent dans la bataille électorale, deviennent députés, sénateurs, parfois ministres. Le public ne s'y trompe pas qui, à l'époque, connaît parfois mieux leurs engagements publics que leurs œuvres quand les deux ne sont pas confondus dans un même combat.
Leurs noms ? Chateaubriand, Constant, Guizot, Hugo, Stendhal, Balzac, Sand, Michelet, Lamartine, Quinet, Renan, Flaubert, Maupassant, Zola, Vallès, et tant d'autres qui ont su tisser le politique et la littérature.