Dans AL (pour ALcools), Agnès Clerc raconte sur un ton constamment lyrique et inspiré sa vie à Marseille, à Paris puis aux Etats-Unis dans un milieu d’artistes d’avant-garde, mais tout à travers le filtre de l’alcool. Elle cherche à reproduire par un style, admirable d’invention, la perception de la réalité, déformée par l’ivresse ou l’intoxication. La première partie, Cérémonial, décrit son amitié passionnée pour Claire. La deuxième partie, Méliador, est consacrée à cet homme qui deviendra son compagnon sans qu’elle parvienne à établir avec lui des relations équilibrées de couple. La troisième partie, Argonne, évoque son amitié pour un vieux chercheur scientifique aux USA, dans la région près de Chicago, qui porte ce nom. La littérature est pour la narratrice l’unique moyen de comprendre le monde, fût-ce avec des substances chimiques.