En 1860, à l’âge de 17 ans, Henry James étudie la peinture avec son frère aîné William dans l’atelier de William Morris Hunt. Troublé par l’intimité que cela implique avec le modèle, il découvre qu’il n’est pas fait pour « une attaque aussi directe de la réalité ». Il décide alors de « rempocher son crayon », et de traiter la réalité par le roman. Cependant, l’exercice de l’œil, l’acuité du regard posé sur les choses visibles masquant des vérités cachées, est resté un des fondements de son art littéraire, se mettant donc sciemment en rivalité avec l’art pictural, dont il a fait le sujet de plusieurs de ses nouvelles. Durant toute sa carrière, il n’a cessé de visiter galeries et musées, s’est lié avec plusieurs peintres de son époque, et a écrit selon les circonstances de nombreux articles. Cet essai reconstitue la genèse des réflexions de James, en relation avec sa vie et son œuvre. Un choix de textes inédits en rapport avec ces thèmes est proposé en annexe, ainsi que de nombreuses reproductions des tableaux commentés.
Jean Pavans a traduit l’intégrale des nouvelles de Henry James ainsi que de nombreux romans et essais. Il l’a également adapté pour le théâtre, notamment Les Papiers d'Aspern (créé dans une production de la Comédie-Française). Cette pièce a été adaptée en un scénario en anglais pourun film actuellement en préproduction. Jean Pavans est l'auteur de plusieurs romans, recueils de nouvelles et essais. Il a obtenu le Prix Halpérine-Kaminsky Consécration pour l’ensemble de ses traductions de James. Parmi les autres auteurs classiques qu'il a traduits : Edith Wharton, Gertrude Stein, Virginia Woolf, Harold Pinter, Percy Bysshe Shelley.