Le narrateur, un écrivain qui a perdu son public, s'adresse , dans une lettre imaginaire, à Jeanne, son ancienne et meilleure lectrice. Il lui raconte la longue liaison qu'il a eue autrefois avec un jeune violoniste, Cécile, dite Erica. Vingt ans après, il retrouve Jeanne dans la librairie où il l'a rencontrée pour la première fois. Ils correspondent, il s'attache à elle. Jeanne est malade. Elle lui propose de venir la voir, à Clermont, où elle vit seule. Après avoir hésité, il s'installe finalement dans sa maison et veille à ses côtés jusqu'à sa mort. Plus tard, il il décide de composer un dernier livre. Ce sera l'histoire, écrite avec une implacable sobriété, d'un "homme à qui manque quelque chose du côté du cœur".
Bernard Pingaud a publié, depuis L'amour triste (1950), une douzaine de romans et de nombreux essais ou textes critiques. Il a présidé la commission de réflexions sur la politique du livre et de la lecture d'où est sorti le rapport Pingaud-Barreau (I982). Intellectuel politiquement engagé à gauche, il a résumé son parcours dans Une tâche sans fin (2009). Il vit, retraité, à Collias dans le Gard.