Poussé par on ne sait quel démon destructeur, le héros de cette histoire, professeur de français dans un collège, se rend dans une boîte de strip-tease dont il sort au matin sous les yeux de ses élèves, au bras d’une « bimbo ». Chemin faisant, derrière le rire et le sarcasme, nous découvrons un être qui étouffe dans la médiocrité de sa condition, qui rêve d’un drame, d’un coup d’éclat, et peut virer facilement dans la mythomanie. Énumérer chez sa compagne Virginie, partie sans lui à Marrakech pour quinze jours, les « défauts de catégorie A » et ceux de « catégorie B », encourager avec une subtile perversité les pulsions suicidaires d’un collègue, deviennent ses passe-temps favoris.
Premier ouvrage d’un jeune auteur brillant et ironique, Bimbo est une fable sur le désarroi d’une génération, un roman métaphysique qui ne se prend pas au sérieux, et plus encore, dans le sillage fébrile de Thomas Bernhard ou Witold Gombrowicz, une dénonciation jubilatoire de tous les conformismes sociaux.
Arnaud Calvi est né en 1981, il vit à Paris. Bimbo est son premier roman.