Face à la crise, l’heure est à la rigueur. Les élus le répètent : les Français doivent se serrer la ceinture, toutes catégories professionnelles confondues.
Toutes ? Non ! Une profession résiste encore et toujours aux régimes drastiques imposés par la conjoncture. Retraites avantageuses et cumulables, salaires confortables et innombrables « à-côtés », le personnel politique bénéficie, à l’heure des sacrifices, d’une situation privilégiée.
Des responsables locaux au président de la République, des ministres aux parlementaires, il constitue un monde à part, une sorte de bastion imprenable et opaque qu’il est mal vu, en France, d’éclairer trop vivement. Derrière les indemnités affichées, se cachent nombre d’avantages et de « compléments » que les représentants de la République, en toute discrétion, n’hésitent pas à maintenir malgré les annonces de réforme.
Démagogie ou simple devoir démocratique ? Ce petit guide pratique, précis, vous apprendra, non sans humour, à évaluer des rémunérations, connues ou cachées, d'une profession qui ne connaît pas la crise.
Chers ou trop chers élus ? À chacun de juger.
Vincent Quivy, historien et journaliste, est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Les Soldats perdus. Des anciens de l’OAS racontent (2003) et Abus de pouvoir (prix Gondecourt 2007).