En feuilletant un vieux carnet d’adresses, l’auteur s’efforce de dire à peu près tout ce que lui évoquent les noms de personnes dans quelques-unes de ses pages : inconnus oubliés, disparus, célébrités à peine rencontrées, partenaires d’un moment, amis de toujours.
De cet inventaire, qui passe du mode intime, en quelque sorte autobiographique, à l’histoire inventée, naît une fiction : glissement de la mémoire à l’imagination, des personnes aux personnages. Au lieu d’enregistrer, d’aligner froidement des êtres les uns au-dessous des autres, Le Carnet d’adresses les désigne les uns aux autres, les lançant à la recherche d’une relation entre eux qu’ils ignorent encore.
Répertoire onirique, cette enquête finit par cerner un personnage singulier, le propriétaire du carnet d’adresses, qui en est le grand absent.