1944, dans Paris occupé par les troupes allemandes, entre le débarquement des Alliés en Normandie et la libération de la ville deux mois et demi plus tard.
L'ordre nazi imposé par l'occupant est le désordre absolu. La SS allemande, qu'on appelle le corps noir, et son auxiliaire, la Gestapo française, règnent encore, à coups de meurtres, de rapines, de corruption. Tout leur est dû, et elles prennent tout.
Autour d'elles, avec elles, industriels, banquiers, artistes, écrivains s'enrichissent et font la fête. Mais les plus perspicaces sentent le vent tourner et préparent la suite.
Dominique Manotti, avec la précision de l'historienne et l'efficacité de la romancière qui, jusqu'ici, a porté au plus haut le roman noir français, raconte la décomposition et la chute de ces groupes de mort, coincés entre la pression des Alliés à l'ouest, la déferlante des troupes soviétiques à l'est et l'action des résistants dans la ville même.
Écrit comme un thriller, voilent comme un coup de point, ce roman peint ceux qui perdent, ceux qui s'en sortent, et ceux qui se retrouvent toujours, quoi qu'il arrive, dans le camp des vainqueurs.