Le miracle c'est qu'à cinquante ans passés l'émotion reste sinon exactement la même qu'au premier départ du moins analogue et aussi forte. On ne sait toujours pas exactement pourquoi on part, d'ailleurs on n'a pas besoin de savoir, même si à la longue on a une petite idée. Elle n'est pas arrêtée, pêle-mêle en découdre avec le vide et ne pas sécher sur pied. Mais plus qu'à des principes, on songe à des moments, à des paysages possibles, des rencontres furtives.
On part aussi, en tout cas moi, pour échapper à l'emprise des livres...