L’auteur nous parle de son enfance à Saint-Céré dans les années trente. Née dans une famille de petits commerçants aux origines paysannes, elle évoque un temps à la fois proche et très lointain. Une communauté ancrée sur cette terre du Haut-Quercy depuis des siècles reprend vie sous sa plume avec ses coutumes, sa solidarité obligée, ses préjugés, sa morale collective, ses personnages pittoresques et ses inquiétudes à l’aube de la modernité. Son récit porte essentiellement sur les dix premières années de sa vie dont elle garde un souvenir très vif.
A travers ce récit on devine l’origine de sa « vocation » de médecin et de psychothérapeute. Il y a chez cette petite fille une curiosité insatiable à comprendre le fonctionnement des corps et de la pensée : qu’y a-t-il dans le corps des animaux morts ? que veut cette mère au comportement déroutant ? comment déchiffrer les mystères de deux langues souvent mêlées, le patois et le français ? L’école est heureusement là pour donner du sens, dire les règles, répondre aux interrogations et soutenir le désir de savoir.
L’enfant a jamais perdu que l’on garde en soi est porteur du destin de toute une vie. Lever une part de cette « amnésie infantile » libère l’imaginaire et conduit à une nouvelle approche des êtres et des choses.
Ce livre veut aussi être une invite au lecteur à revisiter sa propre enfance.