Joseph aime Odile, il aime István, son ami de jeunesse, il aime aussi Christine, et Alicia, une fille étonnante, spécialiste du magdalénien, et aussi sa tante Emma. Il aime observer son jardin, à la jumelle ou à l'oeil nu, il aime être nu. Mais voici qu'il y a un mort depuis huit jours dans le jardin, près du clapier à lapins.
Odile est absente, et ce week-end István arrive de Budapest, par le train du soir. Alors Joseph se demande où est l'anomalie, quel couteau il a perdu, quelle femme le guette aux Galeries Lafayette. Il se demande pourquoi István, son meilleur ami, file nuitamment un homme dangereux sur les quais de la Seine; et s'il a vraiment reconnu Alicia dans un peep-show de Milan; pourquoi il garde dans ses poches la photo d'une femme nue en posture acrobatique, du sable dans une boîte, un ticket de consigne de la gare de l'Est. Enfin Joseph voudrait savoir quelque chose. Mais on apprend toujours trop tard qu'il aurait fallu ne pas entendre, ne pas voir. Et nous vivons avec les ombres, avec les fantômes.