Qu'est- ce qui a amené Bernard, un architecte français, à tuer Claudia, sa jeune maîtresse italienne, dans la nuit du 22 mars 1992 à Sabaudia, station balnéaire située entre Rome et Naples?
Sous le choc, pris de panique, il rentre précipitamment à Paris. En accord avec Jessica, sa femme, il décide de se réfugier dans une villa près de Florence, la Villa B, mise à sa disposition par une amie du couple. Il y restera plus de quatre mois, tenant un journal où il tentera de comprendre son geste criminel. En contrepoint du désordre intérieur où il se trouve, on perçoit les désordres du monde: l'Histoire continue.
Durant cet été toscan, le narrateur déconstruit le processus qui les enfermait, sa maîtresse et lui, dans une passion mortelle. Sur ce long chemin tissé de remords et de culpabilité, le doute sape lentement ses certitudes : a-t-il vraiment tué Claudia? Pourquoi n'a-t-on pas retrouvé son corps? Comment se fait-il que sa disparition n'inquiète personne? On ne saura probablement jamais quelle est la part du réel et celle du fantasme dans cette affaire.
Le narrateur s'aperçoit, dans sa recherche de la vérité, que la mort a un double visage: ce crime sans cadavre en cacherait un autre, commis autrefois dans le Bordeaux de sa jeunesse. Un exilé grec, amateur de boxe, se liera d'amitié avec lui et, sous les non-dits, devinera des secrets inavouables, ces secrets que chacun porte en soi.