Le temps des Galarneau. Mon frère Jacques, écrivain professionnel, m'a dit : «Si tu veux, François, que ton livre accroche, soigne ta quatrième.» J'ai demandé :
«Où ça la quatrième?» Du doigt Jacques m'a montré l'arrière du livre : «Un roman, c'est comme une fille qui passe. Tu la regardes marcher de dos, avant l'effeuillage.» Mon frère est un peu mercantile. Je veux dire, Le Temps des Galarneau, c'est pas un casseau de frites comme j'en vendais au Roi du Hot-Dog. C'est depuis vingt-cinq ans de vie sans Marise qui a cédé la place à Véronique, qui est partie. J'écris pour ne rien oublier. Il y a Catherine avec son zigoto, Helen dans la porno, et mon frère Arthur enfargé dans une magouille internationale. Moi, je travaille pour Harry Sécurité, je m'accroche, je fonce. Comme dit maman, on ne se refait pas. Les Galarneau ont aussi droit, il me semble, à leur place au soleil!