Lionel Essrog a grandi avec ses copains à l’orphelinat de Brooklyn. Devenu adulte, il est embauché par un « privé », Franck Minna, dont l’agence se livre à de louches activités sous prétexte de déménagements. Les Orphelins de Brooklyn raconte l’histoire des « Minna Boys », leurs arnaques et leurs combines, le meurtre de leur patron et l’enquête rocambolesque qui s’ensuit.
Mais le véritable intérêt de ce livre est ailleurs : en effet, Essrog est affligé d’une maladie rare, le syndrome de Gilles de la Tourette, série de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) qui font de sa vie un enfer, et dont le principal symptôme consiste en des éruptions verbales incontrôlées. Prétexte, pour Jonathan Lethem, à d’étincelantes variations langagières sur le thème du roman noir « hard boiled », revu et corrigé par un disciple de Tex Avery.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Francis Kerline.