Projet : examiner l’usage que l’on fait de la notion de genre, aujourd’hui que le genre se choisit, qu’il est l’écho direct du sentiment qu’on a de soi, et qu’il repose sur une décision personnelle – insouciante des lois biologiques, de l’expérience culturelle et du sujet de l’inconscient ; autrement dit, aujourd’hui que « Moi » est le porte-parole en vérité de « mon genre ».
Que cherche ce « moi » quand il se réclame d’un genre et ne peut s’en déprendre ? Entre genre (qu’on se donne) et sexe (qu’on a), contre quelle souffrance narcissique se bat-on ? Pourquoi prend-on le risque de rapprocher une civilisation de l’identification, ouverte par définition, d’une culture figée de l’identité ?