«Quand la connexion s’établit, tout est relié et converge vers un moment d’émotion partagée, vers une affinité créatrice qui arrime chaque personne à un présent vécu comme une expérience collective. »
Printemps 2020 : alors que la crise du Covid-19 impose au monde de se calfeutrer et prive de scène des milliers d’artistes, Kae Tempest nous livre une réflexion toute personnelle sur la créativité et ce qui la nourrit. À l’heure où les réseaux sociaux nous poussent à la représentation perpétuelle, où l’apathie nous gagne au point de nous faire oublier qui nous sommes, Tempest crie l’urgence de nous reconnecter. À nous-mêmes, aux autres, à la réalité, pour que jaillisse l’étincelle vitale de la création. On retrouve dans ce texte tout ce qui fait sa force : une voix qui porte, cogne parfois, et une grâce hors du temps.
Traduit de l’anglais par Madeleine Nasalik.
Kae Tempest est né·e en 1995 à Londres. Artiste pluridisciplinaire acclamé·e par ses pairs et adulé·e par son public, iel construit au fil des ans une œuvre monumentale traversée de passerelles. Après avoir produit deux albums de musique au retentissement planétaire – Everybody Down (2014) et Let Them Eat Chaos (2016) –, Tempest a publié avec succès un premier roman, Écoute la ville tomber (Rivages, 2018).