pour ne plus le voir
qu’idéalisé –
après, non plus lui
vivant là – mais
germe de son être
repris en soi –
Comme tant de grands poèmes mallarméens, le présent recueil décrit un combat, la « lutte d’un génie et de la mort ». Ces « éclats » poétiques, que Stéphane Mallarmé rassembla après la mort de son fils Anatole, âgé de huit ans, apparaissent aujourd’hui d’une modernité saisissante. Aucune œuvre du poète ne possède la qualité brûlante, immédiate, la puissance crue d’émotion que l’on trouve dans ces pages.
L’importante introduction de Jean-Pierre Richard souligne la profondeur, la rigueur de Mallarmé, et met en lumière la subtile cohérence de cette méditation douloureuse.
Stéphane Mallarmé (1842-1898) est considéré comme l’un des plus grands poètes symbolistes. Auteur notamment de L’Après-midi d'un faune et Un coup de dés jamais n’abolira le hasard, il traduisit également les Poèmes d’Edgar Allan Poe.