Nous sommes à New York, en 1914. La Première Guerre mondiale vient d'éclater. Ira Stigman a huit ans. Pour survivre dans les rue de l'Irish Harlem, il faut savoir se battre. Entre une mère douce et aimante et un père violent, au caractère imprévisible, Ira s'invente son propre monde. Il découvre l'humiliation, le secret, la haine, le dégoût du sexe. À quatorze ans, après l'école, il travaille dans une épicerie de luxe. Un autre univers s'ouvre à lui, tandis que la crise approche et que rugissent les années 20, celles de la prohibition.
L'histoire de ce livre se confond avec le destin tourmenté de son auteur, l'un des plus grands écrivains américains du XXe siècle. C'est l'autobiographie romancée d'un homme qui, né en Galicie en 1906, aura connu la gloire et l'oubli, après avoir traversé deux guerres mondiales, la crise de 29, et près d'un demi-siècle de doutes et de solitude.
Écrit dans une langue impure, où se mêlent l'anglais de Shakespeare, le yiddish et le jargon des rues de New York, À la merci d'un courant violent est à la fois un roman d'apprentissage et un document unique sur l'Amérique du début du siècle.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Michel Lederer.