Marjorie aime tout ce qui va vite – fast food, fast cars. Elle tombe amoureuse de Lamont parce qu'il partage son goût pour les bolides, et ce n'est sans doute pas un hasard si Natalie, son amante, est serveuse dans un diner. Lors d'une virée sur la Route 66, ce trio dévastateur glisse dans la grande délinquance. Un hold-up qui tourne mal, un braquage qui se transforme en tuerie, c'est le début d'une dérive qui s'achève par la mort de Lamont, l'arrestation des deux filles et la peine de mort pour Marjorie.
Enfermée dans sa cellule, dans le « couloir de la mort », Marjorie attend l'heure de son exécution. Avant de mourir, elle adresse à Stephen King – le seul écrivain qu'elle ait jamais lu – une cassette contenant ses confessions, en espérant qu'il en tirera un best-seller.
Si son histoire nous fascine, c'est qu'à travers le regard de Marjorie une Amérique à la fois étrange et familière se dévoile. Un pays d'enfants perdus, armés jusqu'aux dents, qui ne voient aucun mal à s'envoyer en l'air de toutes les manières possibles. Un pays où le culte de la célébrité est devenu une nouvelle religion, où la morale dominante oscille entre l'univers des séries TV les plus brutales et les films de Walt Disney.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Philippe Garnier.