« Ma mère meurt, comme le siècle
et ce livre part de la terre,
se fragmente sur la pierre,
cristallise. Blanc contre noir,
il se bat et emporte,
à la volée, quelques instants
de survie. Il cherche le bleu,
dont s’emparent les anges. »
L’une à vécu tout ce qui a fait la démesure de ce siècle : la révolution russe, la guerre, la résistance, le communisme. Les utopies et leur naufrage. L’autre comprend qu’il lui incombe à elle d’écrire cette vie, d’inventer un langage capable de ressaisir d’un seul mouvement cette « traversée du siècle », en nouant les fils d’un destin singulier avec ceux d’une époque.