« Bon. J’ai deux nouvelles pour toi. Une bonne et une mauvaise. La bonne : je ne suis pas l’ange du paradis et t’es aussi en vie qu’on peut l’être dans ta situation. Parce que la mauvaise, c’est qu’il n’y a pas de miracle : t’es toujours en cabane. »
Blanchette, c’est ainsi qu’on la nomme dans la prison où elle purge une longue peine pour le meurtre prétendu d’une jeune fille, sa fille. Quand elle s’évade, avec sa meilleure copine, c’est comme si une grenade dégoupillée se mettait à rouler sans qu’on sache exactement où et quand elle va exploser. Une seule chose est certaine : cela va faire très mal.
On l’a compris, le véritable propos du livre est ce qui se passe dans l’âme de la narratrice, sa vision du monde, c’est-à-dire de l’humanité. Une vision où le désespoir, la révolte, et surtout un énorme sentiment d’injustice l’emportent sur tout le reste. À partir du langage le plus commun, Jean-Yves Cendrey invente une voix puissante, bouleversante : celle d’une femme prête à tout pour retrouver sa dignité.