« – Oh bon Dieu ! soupira-t-il. Faites que je ne devienne jamais vieux. Faites que je ne sois jamais comme ça avec mes enfants. Après quoi il retourna dans la remise jeter un sort à sa mère et un autre, pour faire bonne mesure, à son hortensia préféré. »
Timide, maladroit, soumis à une mère tyrannique, Colin mène l’existence terne d’un « vieux garçon ».
Extérieurement.
Car Colin a une vie intérieure autrement mouvementée. En secret, il s’absente pour rejoindre sa fiancée, une fille de papier nommée Suzie qui l’attend dans la remise. Et puis, il y a Tamina, cette enfant de trois ans qui le subjugue, le fascine, et finalement le sauve.
Sous le regard impitoyable d’Anne Fine, la chronique familiale prend des allures de guerre civile.
« On peut mettre des mots sur les choses : ironie, férocité, mordant des dialogues, sens terrible de la psychologie. Mais au fond, Anne Fine n’y peut rien. Elle a le sens de l’humour comme elle a les yeux bleus. » Florence Noiville, Le Monde.
Traduit de l'anglais par Dominique Kugler.