Traduit du russe par Antoine Volodine et de l'allemand par Dominique Petit
« En fait, la prétendue âme russe se réduit à quatre composantes : la croix russe, la langue, la vodka et le bonheur dans la souffrance. »
Une mutinerie dans une colonie pénitentiaire, un paysan qui achète une machine à laver sans penser à l’évacuation d’eau, la visite présidentielle dans une province qui prospère aux dépens du bien public, un appelé oublié dans la steppe par son unité militaire : Ikonnikov porte sur ses compatriotes un regard aigu. Loin de Moscou, il nous fait pénétrer dans un monde archaïque, retourné à une forme de communion à la fois corporelle et spirituelle.
Fidèle à une tradition russe qui va de Gogol à Babel, Alexandre Ikonnikov ne condamne pas plus qu’il n’enjolive. Mêlant comique et tragique, il se tient à une distance soigneusement réglée, celle de l’observateur actif.