Nous sommes en 1922, en Asie Mineure. Après trois années d’occupation de la région ottomane, l’armée grecque est en déroute. Fuyant devant les Turcs, le général Nestor et ses hommes se perdent dans le désert d’Anatolie. Les vautours guettent l’agonie des blessés tandis que d’étranges phénomènes se multiplient. Chacun – officiers, médecins, prêtre, cuisinier – est rongé par la culpabilité depuis le massacre que le corps expéditionnaire a perpétré sur des civils, laissant une ville entière décimée derrière lui. Et tout porte à croire, tandis qu’aux tempêtes de sable succèdent des pluies torrentielles, que ces hommes sont maudits.
Aux frontières du fantastique, Le Labyrinthe évoque, bien sûr, Le Désert des Tartares de Dino Buzzati. Mais c’est aussi un formidable roman épique où résonne l’écho d’une geste plus ancienne, comme chez Homère ou Xénophon.
Traduit de l'anglais par Suzanne V. Mayoux.