Traduit du tchèque par Hana Allendes-Rihová et Arnault Maréchal
Dans les montagnes rouges, au cœur de la steppe mongole, la terre est sacrée. Jouer aux osselets, chercher les nids de tarbagans ou monter les chevaux font le bonheur de Dzaïa et de ses trois sœurs. L’aînée, la plus belle, est la fierté du père ; la benjamine, la préférée de la mère. Reste Nara dont Dzaïa se sent si proche, elles ont la même peau claire. La mort accidentelle de leur grande sœur, une chute de cheval le jour de la fête nationale, entraîne la mère dans une profonde dépression tandis que le père se réfugie dans l’alcool. Ce drame va sceller leurs destins, sous la protection apparemment bienveillante de leur tante, qui les accueille à Oulan Bator.
Dzaïa a seize ans, elle découvre une vie de plaisirs et de nouveautés. Mais très vite, le tableau s’assombrit.
Les Montagnes rouges est le récit, totalement dépaysant, de la vie de Dzaïa. Roman polyphonique, il agit comme un chœur de femmes, reprenant les mêmes thèmes dans des timbres différents, tragiques ou apaisants, et puisant sa force dans un monde archaïque.