Traduit du russe par Antoine Volodine
À dix-sept ans, Lizka décide de vivre sa vie. Elle part à G., la ville voisine, s’inscrit à l’école d’infirmières, atterrit dans un foyer et doit travailler comme concierge dans un immeuble pour financer sa chambre. Excédée par un locataire qui jette ses ordures par la fenêtre, elle lui lance une cannette de bière et se retrouve en prison pour agression. Dans la cellule, elle tombe amoureuse de Micha, qui se révèle être un fieffé menteur, alcoolique et joueur.
Lizka cherche le bonheur, elle rencontre des hommes : à Micha, succèdent Viktor, un fonctionnaire du parti, Arthur, qui l’épouse et la trompe, Max, qui a perdu son âme et sa jambe à la guerre, et Kostia, un poète qui aime regarder la télévision, et qui pourrait bien être le narrateur de ce roman picaresque.
Les « hommes » de Lizka, mais aussi ses camarades, appréhendent leur destin avec un sens aigu de la fatalité – une fatalité joyeuse. « Mon thème, c’est l’humain, et la recherche du bonheur », dit Alexandre Ikonnikov qui fustige au passage le système politique et social de la Russie d’aujourd’hui, et pose un regard impitoyable sur le quotidien de sa province.