Traduit de l'hébreu par Sylvie Cohen et Edna Degon
Depuis quelque temps ce journaliste arabe, sans doute l'unique reporter à travailler pour la presse israélienne, ne se sent plus en sécurité. Relégué au rang de pigiste occasionnel par sa rédaction, découragé par les marques d'ostracisme qui envahissent son quotidien, il décide de retourner vivre avec sa famille dans son village natal, tout près de Jérusalem. Sans grande illusion.
Lorsque l'armée israélienne encercle le village, tous pensent que cette mesure est provisoire. Pourtant la situation perdure, le chaos s'installe : l'eau et l'électricité sont coupées, la pénurie alimentaire menace, les ordures s'entassent et les esprits s'échauffent. Et, plus inquiétant encore, aucune information ne filtre sur les événements.
Dans cette fiction née de sa propre histoire, Sayed Kashua explore l'impossible identité des Arabes israéliens. La singularité de sa vision des sociétés juives et arabes donne à ce roman, écrit en hébreu, une force saisissante.