« Elle se planta au pied du lit de Kim, regarda les photos et les rubans sur le mur, le masque africain sculpté à la main et la croix en palmes tressées, le fanion du camp de vacances où elles étaient allées toutes les deux. Elle connaissait la chambre par coeur ; elle s’y faufilait en douce depuis qu’elle avait l’âge de marcher. Elle sentait la présence de Kim, son odeur. Chaque meuble, chaque objet, la peinture, la moquette, même les grains de poussière vibrionnant dans le soleil les reliaient l’une à l’autre. »
L’été de ses dix-huit ans, Kim disparaît mystérieusement. Sa voiture est retrouvée quelques jours plus tard, mais il n’y a aucune trace de la jeune fille. L’enquête s’enlise. L’affaire quitte la une des journaux. Les proches de Kim tentent de se reconstruire, d’affronter l’absence.
Dans ce nouveau roman, Stewart O’Nan raconte son Amérique, celle des faits divers, des quartiers résidentiels et des supermarchés. Avec subtilité, il se glisse dans l’intimité d’une famille en deuil. Il dit les instants d’accalmie, les peines enfouies, et la vie qui reprend le dessus, malgré tout.