Traduit de l’hébreu par Katherine Werchowski
« Je fais plus israélien que le commun des Israéliens et rien ne me fait plus plaisir que de l’entendre de la bouche d’un Juif. On me dit souvent : “Vous n’avez vraiment pas l’air arabe.” Certains prétendent que c’est du racisme, mais pour moi, c’est un compliment. Comme une victoire. Être juif : n’est-ce pas ce que je voulais ? Après beaucoup d’efforts, le résultat est là. »
Ce narrateur qui rêve d’être juif est né à Tira, un village de Galilée, dans une famille de combattants palestiniens. Brillant élève, envoyé dans un pensionnat de Jérusalem, il s’emploie à ressembler le plus possible à ses camarades juifs. Les Arabes dansent aussi décrit avec émotion sa vie d’Arabe israélien et ses déchirements identitaires, en mêlant d’une manière virtuose le tragique et le comique.