« Les gosses de riches gueulent en riant plus fort « Qu’est-ce que j’peux faire, j’sais pas quoi faire », ritournelle en scie, scie qui vrille mes tympans, implante une graine de haine qui vient se loger très profond dans mon crâne loin après le cortex. »
Pour payer ses études, elle enchaîne les petits boulots tout en cherchant quelque chose qui serait une place. Elle n’envie pas ces jeunes qui, d’un claquement de doigts, obtiennent tout de leurs parents. Ils n’ont de cesse de lui rappeler qu’elle est l’Autre. Mais il n’y a pas de neutralité possible.
À force d’humiliations, le mépris s’inverse. La violence devient dignité. Et la colère monte, jusqu’à se changer en haine pure.
Désintégration est l’histoire d’une femme qui sait qu’un regard peut tuer. D’une combattante habitée par la honte, et qui transforme la honte en arme de guerre. C’est un roman sur le sexe, le pouvoir, le succès. Et la fierté comme moyen de survie