Rûmî et le soufisme
Reconnu par les Occidentaux comme l’un des plus grands poètes mystiques et par les musulmans comme ne le cédant qu’au Coran, Rûmî était un homme de son temps, et reste de tous les temps. En Inde, en Afghanistan, en Iran, ses poèmes sont psalmodiés par les foules lors des pèlerinages ; dans le plus humble village turc, sa mémoire est vénérée. Mais surtout, il était porteur d’un message d’une brûlante actualité, fondé sur une expérience vécue, celle des misères de son époque, de la violence subie, de l’assassinat de son maître spirituel, aimé plus que lui-même. Tel fut et demeure le Persan Djalâl-od-Dîn Rûmî (1207-1273), dit simplement Rûmî, poète immense, génie du soufisme, fondateur de l’ordre des Derviches tourneurs.
Éva de Vitray-Meyerovitch (1909-1999)
Inscrite elle-même dans la tradition soufie, elle a fait connaître au public français Rûmî et la mystique musulmane.