Ce travail collectif poursuit les explorations du roman de Melville, Moby Dick, mené par le Laboratoire des objets libresà partir de l’analyse et l’actualisation de ses grands sujets, sur la collaboration, le faire, l’intelligence collective, la sensibilité, la pensée écologique, la traduction, la polyvalence et la mobilité.
Qu’est-ce qu’une œuvre blanche ? Une œuvre blanche, au sens de Barthes, serait une œuvre baignée par la clarté, dépourvue de sous-entendu, nourrie par la filiation et alimentée par le désir. Le travail de Peter Soriano, habité par une pensée « océanique », par la mobilité, la fluidité et l’allégement des opérations sculpturales, vient ici rencontrer une blancheur d’une toute autre catégorie, une blancheur chargée par la troublante ambivalence d’un animal, subtil, incompris et effrayant, cernée par la traduction des signes et le don d’ubiquité. Cet animal, c’est Moby Dick.
Ce livre est le fruit de la collaboration entre le sculpteur Peter Soriano et un petit collectif de plasticiennes chercheuses et plasticien chercheur de l’université Bordeaux Montaigne, autour du chapitre quarante-deux « La blancheur du cachalot » de Moby-Dick.