Une anthologie historique complète de la résistance non violente, pour mieux comprendre les mouvements de désobéissance civile de ces dernières années.
Cet essai revient sur l’histoire de la désobéissance civile. Il permet de comprendre les différents enjeux de ce concept ainsi que les théories, pratiques et débats qui l’entourent. Chloé Di Cintio décortique les notions de légitimité, de droit civil, d’usage ou non de la violence dans la résistance, de morale et de légitimité. Elle donne la parole aux différents acteurs de la désobéissance civile, qui évoquent les forces et les perspectives de cette forme de résistance politique. Elle prouve que la désobéissance civile est un droit, une condition au contrat social démocratique, et surtout une nécessité pour préserver la justice.
La première partie est dédiée aux clarifications sémantiques : que signifient la morale, la loi, le droit ou encore l’obéissance ? Elle rappelle que la désobéissance civile se fait en reconnaissant l’importance et la légitimité de la loi. En s’appuyant sur différents philosophes, elle montre l’importance, au sein d’une société, de refuser le conformisme et de rester critique. La deuxième partie aborde la désobéissance civile de manière historique (Thoreau, Martin Luther King, Gandhi…), et revient sur les grands mouvements sociaux, notamment anticoloniaux, qui en ont fait usage. La troisième partie donne une perspective juridique et politique à la désobéissance, de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui en fait un droit démocratique, à la question morale des risques de tyrannie dans la démocratie. Enfin, la quatrième partie développe les stratégies de la désobéissance civile, en analysant comment il est possible
de militer contre le système de manière exemplaire et sans se marginaliser.