L’existence même d’un pouvoir de vouloir en l’homme a été controversée : la volonté, en effet, ne se laisse repérer qu’à travers les actes particuliers de volition, considérés comme autant d’effets concrets dans le monde, et requérant une cause première.
Cet ouvrage tente de comprendre et de résoudre la contradiction entre, d’une part, la nécessité de principe de postuler la volonté à titre de condition du comportement responsable, et, ainsi, de l’éthique, et, d’autre part, le caractère apparemment « introuvable » d’un pouvoir de volonté comme tel dans l’expérience humaine. Cette analyse, qui prend en compte l’enchevêtrement de l’idée de volonté avec les notions connexes dont elle s’avère indissociable (comme la subjectivité, ou la liberté), s’appuie sur les grandes thématisations du volontaire dans l’histoire de la philosophie, d’Aristote à Sartre, en passant par Descartes, Kant et Hegel, Schopenhauer ou Nietzsche. Cette problématisation du motif du volontaire est la condition d’une meilleure compréhension du sens de l’idée de subjectivité, dont on sait quel réexamen elle a fait l’objet dans la philosophie contemporaine.