La métaphysique est pour Aristote la science de l'être en tant qu'être, pour Proclus la science des premiers principes, pour Hegel comme pour Bergson la seule démarche de la pensée capable d'embrasser la totalité, et elle a quelque chose d'une discipline inclassable selon l'origine même du terme, l'éditeur d'Aristote Andronicos de Rhodes l'ayant employé pour désigner des volumes du Stagirite écrits " après les textes sur la nature " et qu'il ne pouvait classer ni dans le cadre de la logique, ni dans celui de la physique ou de l'éthique. Que l'on traduise dans meta ta physica " meta " par " après ", ou, peut-être au prix d'entorses au grec classique, " au-delà " ou " au-dessus ", la métaphysique regroupe de nombreux problèmes.
Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Quelle est la différence entre l'être et l'essence ? Qu'est-ce que l'être ? Quelle est la différence entre réalité et apparence ? Entre essence et existence ? L'âme est-elle immortelle ? Dieu existe-t-il ?
Le présent volume offre, surtout du point de vue de l'histoire de la philosophie, une synthèse de ce qui se pense et s'enseigne sous le nom de métaphysique, synthèse historique et problématique destinée à l'étudiant comme à la curiosité de " l'honnête homme ".