La Sécurité sociale est en crise, et avec elle l’assurance maladie. De façon récurrente, on se penche sur le fameux « trou de la sécu », focalisant sur ses aspects financiers et oubliant d’en souligner les bienfaits de stabilisateur économique et social.
L’assurance maladie apparaît comme la plus décriée vu le déficit existant, qui fonde le reproche de gager l’avenir des générations futures pour garantir notre confort. Encore financée par les cotisations en 1980, l’assurance maladie est aujourd’hui majoritairement financée par l’impôt et les taxes spéciales affectées.
L’assurance maladie, mise en regard du système d’offre de soins, est inéluctablement vouée à se transformer, sous la pression de l’augmentation de la durée de la vie, de l’exigence de sécurité sanitaire des malades et des questions de financement. Elle n’échappera pas à une réforme profonde ; faute de quoi, le changement pourrait s’imposer de l’extérieur — concurrence, organismes complémentaires ou assureurs privés.