Depuis les années 1980, la plupart des pays industrialisés sont confrontés au délicat problème de la gestion des retraites — vieillissement de la population, dégradation de la situation de l’emploi des travailleurs âgés. Les réformes mises en œuvre à l’étranger amènent chacune leurs solutions, leurs originalités mais aussi d’éventuels problèmes, qui permettent de mieux éclairer les réformes françaises.
En France, face au déficit grandissant et prévisible des régimes de retraite, le gouvernement Balladur a engagé en 1993 une réforme ne visant que le secteur privé. Dix ans après, la loi Fillon de 2003 reprend la réforme, portant cette fois sur le secteur public. L’insuffisance de ces réformes incitera à l’avenir à de nouvelles mesures certainement plus restrictives.
À la lumière des réformes étrangères, la réforme française n’apparaîtrait-elle pas lente, partielle et à faible impact financier ? Les réformes apparaissent comme des tests de gestion du vieillissement des populations avant une perspective d’harmonisation des législations à l’échelle européenne. Les réformes menées aux États-Unis, au Japon mais aussi en Chine apportent un éclairage complémentaire sur d’autres modes de gestion du vieillissement.