La liberté est intelligible comme, d'ailleurs, la vérité. Ces deux notions sont sœurs contrairement aux apparences. Seul un être libre peut se proposer de dire vrai et de viser la vérité. Ni la liberté, ni la vérité ne sont des faits, mais il n'y a de faits que pour la liberté en vue de la vérité. Sans liberté rien ne saurait différencier l'homme d'une chose. Mais s'il n'y avait que la liberté (comme l'inconséquente pensée en imagine le fantasme) il n'y aurait pas du tout de liberté parce qu'il n'y aurait rien à faire et à penser. Le problème de la liberté n'est donc pas un problème philosophique comme les autres parce que la liberté constitue le fond de toute pensée.